Polyglotte coûte que coûte :

Le Pado Quintard parlait l’occitan, il a appris le français en allant étudier à Paris, puis le Thaï lorsqu’il fut envoyé en Thaïlande, enfin le Karen quand il se porta volontaire pour aller dans les montagnes du nord de Maesot. A l’église il enseignait le catéchisme, les chants et les prières. Dans les écoles de montagne qu’il fonda il enseignait d’autres matières. Il prenait soin de leur avenir et se donnait pour permettre aux meilleurs de pouvoir étudier le plus longtemps possible. Il voulait qu’ils puissent faire des choix sur leur avenir et que la rizière ne soit pas leur seul horizon. Il a apporté le Christ qui a libéré les Karens des peurs de l’animisme, il voulait les rendre libre.

Pour ne pas qu’ils oublient leur propre langue il enseignait aussi le Karen dont l’alphabet est emprunté à l’alphabet Birman. Il est devenu un spécialiste de cette langue. Un de ses visiteurs raconte : « Lorsque nous nous endormions épuisés par un trekking où il nous donnait l’impression d’être infatigable, nous voyions sa lampe à pétrole allumée tard dans la nuit. Il étudiait cette langue en épistémologue, critique et rigoureux. »

Le Père Quintard enseigne le Karen

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