Edito du Pado – Novembre 2018

Le mois de novembre arrive et sa contrainte liturgique de bénir le cimetière ! Et si le père oubliait ? Ils se passeraient bien de cette escapade qu’aucun macabé n’oblige.

alors, on ira en rang bien serré pour mieux se rassurer,  traversant la rivière, empruntant le sentier que des valeureux ont ouvert hier en plein soleil pour éviter le débordement vers des heures de pénombre.

Les morts ici reposent dans la forêt. Pas d’enclos et pas de nécropole aussi laide que les imaginations épuisées qui les pensent, les Karens sont enterrés en pleine terre sans dalle bétonnée sur leur front. Comme Des Moines, comme des pauvres, comme des soldats tombés au  front.

Au jour de sa mort, on a planté  un arbre sur sa tombe, écho du jour de sa naissance ou on avait ligoté son cordon ombilical à un arbre.

Les Karens ne prétendent pas savoir ce qu’on ignore le plus mais ils savent que la mort ne s’oppose pas à la vie.

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