Édito de janvier

« Nos noëls empruntent peu aux autres. Pas de sapins enneigés, pas de lutins sciant du bois sur la bûche glacée, pas de course aux cadeaux…

Et pourtant nos noëls cultivent la même magie : le sourire des enfants, dans la cheminée la bille de bois qui réchauffe et le petit verre partagé ! Les grandes choses sont muettes. Elles ont besoin d’être épaulées pour grandir. Ainsi la naissance de Jésus à Bethlehem. Qu’il grandisse en nos cœurs tout au long de 2023.

Belle et bonne année à chacun ! »

 

La chronique

Noël

 9 célébrations de noël agitent notre logistique ce mois de décembre. Chacune a son genre et chacune à sa grâce. A Maeweta, on s’y rend en bateau. On embarque friandises, gâteaux et l’évêque en prime. En effet, on bénit la toute nouvelle chapelle qui abritera la communauté de 8 familles. L’évêque a préféré finir sur les rotules plutôt que sur le porte bagage d’une moto pour les 2 km de piste chaotique…  Les villageois sont fiers et la fête comble chacun. La série des noëls se poursuivra allègrement : ici on chante des noëls dans chacune des maisons, là on a construit une petite scène pour que les talents locaux se déplient. À Maesapao, les jeunes du village organisent un concert. A Maewe, c’est un tournoi sportif où le principal record se joue dans les cuisines puisqu’il faut nourrir les 21 équipes participantes et leurs gloutons de supporters !

Des spectacles

 À noël, on monte sur scène, un appareillage de bambou et un habillage de feuilles, de fleurs. Chacun y grimpera pour exprimer son talent. La palme revient souvent au groupe des hommes qui ne s’encombre pas de répétitions ou de savants costumes. On brode sur un bon mot et on épingle quelques travers de la société karenne. L’hilarité est vite générale. Comment résister quand Paudaupa mime sa femme et quand Lohepa brûle les traîneaux déguisé en coq ?
Les écoliers de Maewe entraînés par Jeanne et Caroline ont monté le “tour du monde en 80 jours”. Théophane à Maetowo n’est pas reste et tient le rythme en dansant avec les grands sur un tube thaï à la mode.

Concours de crèches

Les célébrations s’enchaînent sans se ressembler. Jamais intimes : guitare ici, à capella ailleurs et le must avec orchestre à Maesapao. A Maewe, le Pado a du mal à convaincre les enfants de chœur d’abandonner leurs chapeaux de noël clignotant. Ça fait fête quoi ! Chaque village fait preuve d’inventivité pour gagner le concours de crèche. Maewe reste hors concours avec une crèche en terre et un ciel étoilé en pelotes de laine, à Maesapao les bergers de pressent pour adorer Jésus né dans une étoile de bambou. Maepleta a savamment organisé la distribution des santons dans une crèche à plan multiple.

Bref un noël plein de joie et de talents partagés.

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