14 septembre : fête de La Croix glorieuse

On peut se bercer de rêves comme ceux de notre enfance où les bergères épousaient des princes. On peut regretter et se faire une spécialité de conseiller les morts. On peut déblatérer en vouant au pire la quantité d’imbéciles qui nous entoure.

La véritable histoire, on ne devrait pas l’oublier, c’est celle qui se fait, que nous faisons. Jésus nous le rappelle sans cesse : le royaume est là, dans nos mains aujourd’hui, à portée de rêve. Il est fait de nos sueurs, de nos pleurs et de nos peurs. « Qu’est ce que je construis ? » Un beau message de rentrée à vrai dire qui nous renvoie a notre quotidien afin de lui donner un goût de royaume. Jésus nous donne l’exemple lui qui « entra LIBREMENT dans sa passion » ( prière eucharistique 2). Un thème de méditation ?

Août 2020

Notre mois d’août à joué avec les nerfs.

Ceux des cultivateurs qui attendaient fébrilement la pluie. Elle a fini par se déverser et permettre in extremis de planter les rizières. C’était moins une. Ouf ! Le travail ne manque pas donc, et même il a fallu redoubler de labeur pour profiter au mieux de ces largesses célestes.

Ceux des élèves qui se contentaient d’un petit minimum syndical en allant en cours un jour sur deux. Certes ils avaient l’obligation de combler de leur zèle ce que les professeurs ne leur enseignaient pas en allant fouiller les livres et les sites. Un doux rêve que la peur du zéro n’a pas réussi à estomper. L’absence de virus a permis de reprendre le régime ordinaire la semaine dernière. Inutile de dire que ça grinçait un peu après 5 mois de régime ralenti.

Le climat est assez étrange en ce moment où se conjugue la chance d’échapper à la pandémie et l’angoisse de voir les inégalités se creuser. La corruption n’a jamais été aussi intense. Tout s’achète. Hier des professeurs risquaient le concours de titularisation, sans illusion. Car la valeur du candidat vérifiée et retenue, ce n’est pas un oral qui affinera la sélection mais une enveloppe… on parle de l’équivalent d’une année de salaire.

Les trafics de toutes sortes refont surface.

Beaucoup de villages karens font figure d’oasis. On y vit certes pauvres mais sereins. Des jeunes Karens contraints par la crise du virus à regagner leur village le vivent sans amertume, comme le pas obligé qu’ils se refusaient de poser au regard du bon sens économique. C’est pas raisonnable de rentrer désormais sans salaire et ça tombe bien : y a pas le choix ! A Maesapao par exemple, la dernière réunion des jeunes en rassemblait 17. Du jamais vu sauf repartir 30 ans en arrière.

Des voix en ville se font entendre et des manifestations de rue portent des revendications les plus variées, que va-t-il se passer ?

Ce mois d’août, tous nos volontaires sont repartis. Ils ont mis de l’ordre dans les bureaux, les classeurs et les ordis car personne ne sait dire quand leurs successeurs arriveront. Briac, Antoine et Delphine ont fait un travail formidable en s’adaptant intelligemment aux aléas de la situation.. bravo. Des fêtes de départ ont distillé des mercis et la liqueur qui ouvre les cœurs.

Ils ont un laissé un vide d’autant que leurs successeurs ne peuvent encore nous rejoindre. Quand les frontières vont-elles s’ouvrir  ?

Tout cela faisait bien des situations à confier à Notre Dame. Notre mois de Marie largement illustré sur facebook a renouvelé notre ferveur et vous y étiez associés.

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