Début juin, la communauté de Maeloui était toute endimanchée, heureuse de célébrer pour la première fois la messe dans leur chapelle toute neuve, terminée à temps avant les premières pluies de la saison.

Cette communauté située sur le diocèse voisin a une histoire assez incroyable.

Évangélisées par les pères MEP, les quelques familles devenues chrétiennes sont laissées à la charge des missionnaire de notre diocèse, car ce village loin de tout est assez proche de Maepleta, village frontière dont le Père Alain a la charge.

En 2010, quand le Père Alain doit rejoindre Paris pour y rendre service six ans, d’autres prêtres viennent le remplacer, mais omettent de s’y rendre.

Quelque temps après son retour en 2016, l’évêque de notre diocèse dans sa tournée chez les Karens décide de prolonger son passage à Maepleta et de se rendre à Maeloui, se souvenant d’y être allé une dizaine d’année avant, bien que ce village ne soit pas sur son diocèse.

Là, la communauté qui avait passé plus de dix ans sans voir passer de prêtre est aux anges et demande à l’évêque de faire quelque chose pour qu’un prêtre puisse venir les visiter régulièrement et les faire grandir dans la foi. C’est en accord avec les deux évêques que, comme des années auparavant, la petite communauté allait de nouveau dépendre de la mission du père Alain.

Cette communauté a bien grandi depuis que le Pado les visite une fois par mois. C’est la petite dernière de la fratrie, elle apprend doucement ses prières, les chants de messes et a la foi fervente d’un enfant. Elle grandit vite, si bien que la mission a fait construire une église pour elle.

Quelle joie pour l’enfant d’avoir une maison où demeurer avec son Père !

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