1963-1997 : Maesot et les Karens

Il y a eu d’abord le P. Verdière qui a lancé la mission karen et choisi Maesot comme centre de rayonnement. Nous avons déjà dit que grâce à Ste Thérèse il avait trouvé très vite un terrain pour construire une école et un foyer où les jeunes karens seraient accueillis et que tout son héritage y était passé.

Après lui, il y a eu le P. Deschamps-Berger entre 1967 et 1969 puis le P. Sahuc de 1970 à 1973 et enfin le P. Quintard lui-même de 1974 à 1981.

En 1972 trois sœurs de St Paul de Chartres sont venues s’établir à Maesot, au service de la Mission : l’une d’elles sera professeur à l’école, une deuxième responsable de l’ouvroir ouvert pour les filles en 1970.

En 1981, lorsque le P. Quintard sera déchargé de la responsabilité du Centre, les Pères MEP cèderont la place au clergé local : Au P. Prachuabchoc d’abord puis au P. Manat. Par la suite ce sera le P. Prasert qui prendra la responsabilité du Centre mais il en transformera le visage et la vie. Tandis que l’ensemble scolaire compte 1200 élèves le Foyer Ste Thérèse perd sa couleur karen : « Le personnel responsable du Foyer n’est plus karen, la vie dans le Foyer ressemble à n’importe quel pensionnat. L’organisation, le règlement ont pris le dessus sur la relation humaine » déplore le P. Quintard.

Ce changement et d’autres poussent en 1997 un groupe de laïcs karens et thaïs, à demander à l’évêque la tenue d’un « synode » pour apaiser les tensions. Les plus enthousiastes pour ce synode seront les karens qui, lorsqu’ils étaient plus jeunes, ont bénéficié de la formation du Centre de Maesot et qui s’opposeront à la disparition de ce Centre karen fondé pour eux.

Le P. Quintard pose la question : « La voix des laïcs sera-t-elle écoutée ? ». Entendez, celle des karens…

Maesot

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