Édito de septembre

C’est la rentrée !
Jésus lui aussi a appris. On le dit même précoce puisqu’à 12 ans, il questionnait les maîtres sous le regard ébahi de ses parents.
Jésus n’a jamais perdu une occasion d’apprendre et de comprendre. Il faut avouer qu’il suit une filière bien particulière : « ce que je vous enseigne n’est pas de moi mais de mon Père qui est aux cieux ».
A nous d’apprendre et de comprendre ce que le ciel s’est chargé de nous faire savoir. Allez ! on taille nos crayons et tous à l’école de Jésus.
Bonne rentrée !

Retour sur le mois d’août

Notre mois d’août fut bien teinté de Covid. Car le virus trouve ses amis de plus en plus proches de nous. L’école de Maetowo ne raisonne plus d’aucun rire ni d’aucun jeux, mais des allées et venues d’infirmières et de médecins. Elle a été réquisitionnée comme lieu de quarantaine obligatoire pour les travailleurs de Bangkok qui reviennent au pays. Ils sont plus d’une centaine à attendre le sésame. La situation des précaires en ville est catastrophique. Les usines ferment et le chômage frappe. Il est bon de rappeler qu’il n’existe ici pratiquement pas d’indemnité. Alors chacun tente de rentrer au village ou reprend langue avec un parent des champs, jusque-là ignoré, pour trouver asile.
Évidemment, ce type de quarantaine n’attire personne et stimule l’inventivité des fraudeurs. C’est ainsi que le virus se montre dans les villages.

A Maetowo, une petite élève de 6ème va rencontrer son professeur comme ils sont invités à le faire tous les 15 jours pour un contrôle des devoirs à domicile. L’enseignante s’avise que son élève n’a pas l’air en forme. Elle ordonne un contrôle. Bon gré mal gré, la petite l’accepte. Elle est positive au Covid. Sa famille également. Tout le village de Maetowo est instantanément privé de sortie. Pendant combien de temps ? Nul ne le sait !
Parallèlement la vaccination massive se poursuit.

Les villages sont fermés mais on fait souvent exception pour le Pado. Plus de prières à l’église mais avec les bons vieux haut-parleurs qui relaient la bonne parole. Ainsi s’est vécu la fête de l’assomption privée de ses processions et de ses agapes. Tout au moins, avons-nous honoré Marie. Un fond d’eau de Lourdes a permis à chacun de recevoir une goutte, manière de dire que si on a du mal à ne pas suspecter son voisin, notre confiance en Marie est intacte.
Accessoirement, c’est offrir des recours spirituels aux Karens très avides de gestes religieux pour prémunir le pire. Les sorciers retrouvent le plein emploi dans la montagne et c’est bien les seuls en Thaïlande en ce moment !!! Les remèdes ne manquent pas d’étonner et les potions concoctées alarmeraient les végans, scandaliseraient les médecins et lèveraient le cœur des autres. L’eau de Lourdes vaut mieux bien sûr.

Les pluies abondantes profitent aux rizières. Le riz arrive à mi étape de sa croissance et c’est l’occasion pour les chrétiens de prières rituelles pour remercier et confier au Seigneur l’espérance d’une récolte généreuse.
On prie dans les champs avec ses voisins, ses amis… L’ambiance est joyeuse, façon banquet gaulois. Le menu traditionnel a pourtant dû être modifié. Une maladie inattendue a décimé les cochons. Ils sont morts les uns après les autres. Ce fut une grande consternation dans les villages, sensibles à la coordination du sort des porcs à celle des humains. Chacun sa pandémie.

Les projets continuent pourtant d’avancer. L’arrivée de Timothée nous fait respirer. Il défriche les terres abandonnées de la comptabilité, de la gestion des stocks, des commandes de tissu, des archives à classer, les publications internet et deux trois petits trucs à l’étude encore tenus secrets…
Lui non plus ne connaît pas le chômage.

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