Maesapao – épisode 1 : un village dans la montagne

Le P. Quintard écrivait : « Les catholiques de Maesapao sont tous pauvres. Pauvres matériellement, en nourriture surtout : une seule famille arrive à joindre les deux bouts au cours de l’année. Pauvres aussi intellectuellement et « spirituellement ». Ils se sentent totalement démunis devant la moindre difficulté et sont prêts à admettre n’importe quelle fable colportée par les animistes. Mais ils ont le cœur sur la main et sont prêts à partager le peu qu’ils ont : bel exemple d’esprit de pauvreté ! J’ai pu suivre l’évolution du village au fil des jours ; il se transforme, lentement mais sûrement. Bien sûr leur passé animiste colle à la peau de ces gens : le baptême ne les transforme pas en un clin d’œil mais il dépose un germe qui se développe et commence à s’épanouir. »

Si le village s’est peu à peu transformé c’est que le P. Quintard s’est empoigné, il a mobilisé les énergies et réuni les ressources nécessaires. Tout a été mis en œuvre pour aider les habitants de Maesapao et les sortir de l’isolement : construction d’une église, ouverture d’une école, adduction d’eau potable, tracé d’une route carrossable pour relier le village à la Route105, création d’un dispensaire, passage de la culture sur brûlis à la culture en rizière…

Entre 1984 et 1994, dix ans d’un effort ininterrompu sur lequel nous reviendrons.

Sur une route dans les montagnes karens

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