Pionnier dans la mission, le Père Quintard (MEP), s’exclamait souvent : « Pourquoi le Saint Esprit a t-il choisi les villages les plus éloignés ? »
Les Karens sont animistes de tradition. Admiratifs de la nature, ils vivent de ses largesses et se soumettent à ses caprices. Un système complexe de sacrifices assurent aux hommes la bienveillance des esprits. Gare à celui qui s’en écarte. Beaucoup adoptent la foi chrétienne qui ne contredit pas leur croyance naturelle mais l’illumine. Les conversions au christianisme ne sont pas individuelles mais par familles. On ne s’affranchit pas de son clan et on vit à son rythme. La conversion est donc une décision commune. Ainsi les villages voient-ils naître des communautés plus ou moins nombreuses et plus ou moins convaincues. C’est le travail des prêtres d’accompagner la croissance de ces communautés vers une foi nourrie et célébrée.