Édito de mai

Personne n’avait su voir et personne ne savait dire. Jésus était mort comme un infâme, sans ses amis qui l’avaient quitté, emmurés dans leurs mondes et leurs angoisses. Personne ne pouvait plus rien, la disparition du maître signait le naufrage.

Mais soudain des femmes disent le cadavre évadé. Alors on se souvient de la promesse de Jésus. Il est ressuscité. Il se manifeste au cénacle, à Emmaüs, en Galilée. Il est en vie. Oui mais plus comme avant ! Il est désormais intime à chacun sans pouvoir le voir. A nous de le dire…

Retour sur le mois d’avril

Le mois d’avril signe le retour à une vie moins entamée par le Covid. Le virus laisse désormais indifférent au point que la plupart des villages sont rapidement entièrement contaminés. Même plus peur ! Les symptômes très légers n’effraient pas les Karens habitues à des maux plus redoutables et sans remèdes comme la dengue ou la malaria. Les villages ainsi immunisés reprennent une vie ordinaire sans peur des visiteurs.

Pâques se célébrera normalement et les assemblées dominicales se font à nouveau dans les églises. Les communautés chrétiennes retrouvent une vie paisible, celle qui leurs manquait.

Nous regrettons nos volontaires seniors. Francis et Nicole, Bruno ont repris l’avion au cœur de la crise sanitaire et comme on aimerait qu’ils soient avec nous au moment où la vie reprend son cours et les visites inter-villages à nouveau possibles.

C’est l’occasion de rendre encore témoignage à leur fidélité et leur courage à soutenir la mission dans ses aventures les moins glorieuses mais si combien nécessaires : la tenue des archives, les réparations, l’entretien des bâtiments… on voudrait que les coups de pinceaux et les tour de vis valent indulgence.

Les projets continuent : les machines à laver fonctionnent à Maewé et Maesapao. Le wifi grâce à l’ingéniosité de Timothée sera installé dans les premiers jours de Mai à Maewé et on réfléchit fort sur un projet de turbine à Maesapao.

Les micro-entreprises pointent enfin leur nez : un garage moto ouvert à Maesapao ainsi qu’un petit restaurant. Une entreprise d’installation de panneaux solaires se montent à Maewé. Voilà une alternative modeste mais bien utile à l’exode rural des jeunes.

Le gros temps fort du mois reste le camp catéchisme de Maesapao. Empêchés de se déployer durant les deux dernières années, on a hâte de savoir si la sauce prendra après une hibernation pareille. Ce fut un gros succès. Il est toujours bicéphale avec un camp pour les jeunes et un camp pour les plus jeunes. Ces derniers viennent se préparer à recevoir la confirmation. Les aînés réfléchissent à la dignité de la vie et aux manières de lutter contre les abus qui la déforment. Des sœurs thaïlandaises et des séminaristes viennent renforcer nos équipes.

L’évêque nous rejoint le dernier jour dans une ambiance festive unanimement partagée. Les villageois de Maesapao ont assuré une logistique sans faille avec plus de 150 lascars à nourrir pendant 5 jours. Bravo !

Nos amies françaises de Bangkok, Esprit Karen, nous ont fait la joie d’une belle visite. Elle fut intense et chaleureuse, les larmes des moments forts l’attestent. Caroline, une amie de Bangkok également, reprend le flambeau de Giving Tree et nous partage ses rêves qui ont bien intérêt à devenir réalité car elle les malmènera jusqu’au succès.

 

Le mois de Mai s’ouvrira sur une joyeuse note : l’arrivée de Théophane, volontaire pour un an à Maetowo.

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