Riz, greniers et autres histoires de Japonais…

Le riz c’est bien toute la vie des Karens, ils en mangent trois fois par jour et leur quotidien est rythmé par le travail de la rizière. A la fin de la moisson, le riz est stocké dans des greniers à riz. Ce sont de petites maisons collées aux habitations. Mais dans le village de Maewe il y a une exception, le père Mirco la décrit :
«Qu’il n’y ait pas de voleurs, j’en ai eu la preuve certaine lorsque je remarquais qu’il n’y avait pas un seul grenier dans tout le village. On me raconta alors que, pendant la débâcle japonaise, un grand nombre de soldats fuyant la Birmanie avait remontés la vallée de la Mè-Wè. Les habitants terrorisés s’étaient enfuis précipitamment dans la forêt. Quand ils revinrent deux jours plus tard, ils ne trouvèrent plus un cochon sous la maison, plus un poulet, pas un grain de riz. Et ce fut la famine. Depuis ce jour-là, la récolte est laissée dans des greniers construits en pleine forêt, le plus souvent à proximité du champ qui l’a produite. « Ainsi, si les Japonais reviennent, ils ne trouveront pas de riz. » Personne ne garde ces greniers isolés et cependant il n’y a pas de vol !

Toutes les chroniques de "La mission se raconte !"

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Publier des commentaires