L’erreur sainte :

Mars-Avril 1963

Le Père Mirco raconte son quatrième et dernier passage à Maewe :

« Je suis revenu encore à Maewe. Une catéchumène très fervente, mère de quatre fillettes, était gravement malade depuis trois semaines et m’attendait pour mourir. « Oh ! Père, comme je t’attendais ! J’avais tant peur de mourir sans baptême ! » Et son mari de renchérir : « Oui, ce serait très ennuyeux qu’elle ne puisse pas aller au Ciel ». Elle y allait quatre jours plus tard.
Pendant cette journée je baptisais quatorze enfants et reçus deux nouvelles familles. Quelques jours plus tôt mes catéchistes qui m’avaient précédé d’une semaine avaient inscrit également deux familles de Baumauklo, à une journée au sud de Maewe.
C’est lors de ce passage que j’entendis des villageois parler d’aller à Tak (chef-lieu de la province plus au sud)
-Pourquoi Tak ? leur demandé-je, me croyant dans la province de Mèhongson
-Parce que c’est le chef-lieu de notre province !
Depuis quelques années la limite entre la province de Mèhongson et celle de Tak avait été ramenée vers le nord, jusqu’à la Mengao. Toutes les cartes même les plus récentes, portaient l’ancienne limite, ce qui explique que je me sois avancé, sans le savoir, sur le territoire du Vicariat Apostolique voisin, celui de Bangkok confié aux Missions Etrangères de Paris.
Bienheureuse erreur : Maewé était évangélisé ! »
Le Père Mirco allait donc quitter cette communauté naissante, non sans l’abandonner mais en la laissant au jeune Père Quintard.

Arrivée Pado Quintard

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