Se faire accepter

L’accueil dans les villages, même s’il est très chaleureux, reste souvent insolite car c’est la première fois pour beaucoup de Karens, qu’ils voient un homme blanc. Parfois, les Karens ne comprennent pas qu’il puisse exister d’autres langues que la leur. Heureusement que les Pados savent s’entourer de personnes de confiance : les catéchistes et les chefs des chrétiens originaires du coin.

Un jour, le Pado Mirco voulut faire un tour dans un village. « Une femme m’aperçut grand, blond et sans doute quelque peu ébouriffé. Elle se mit à reculer, se plaqua contre l’échelle de sa maison, les bras en avant, tous doigts écartés et se mit à crier comme une possédée, en proie à une peur intense. « Ne crains pas, tante, lui dis-je ; je ne suis pas un revenant. N’aie pas peur. » Mais rien n’y fit, ni mes discours ni mon sourire. Je mis un terme à la promenade et retournais chez le chef du village qui nous donnait l’hospitalité. »

Maison Karen 1960

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