Des esprits à l’Esprit.

Les esprits sont partout présents chez les Karens : dans les arbres, dans les rivières, dans les champs… Ainsi lorsqu’une famille décidait de se convertir, les autres membres de la communauté villageoise étaient méfiants pour ne pas déplaire aux esprits. Le Père Mirco raconte lors de son deuxième séjour à Maewe ; « Le Malin avait réagi : « Voyons si quelque malheur arrive aux chrétiens disaient les païens endurcis» Car le vieil Oubala qui s’était converti avait osé faire son champ en un lieu habité par les esprits redoutables. »

Le Pado Mirco raconte lors de son séjour suivant « Malgré les esprits dérangés, la récolte de mon hôte était superbe et tous les catéchumènes bien portants. Aussi deux familles et une veuve avec sa fillette de huit ans se convertirent-elles au village voisin. »

Ainsi si les chrétiens ne subissent pas malheurs sur malheurs, mais bien le contraire, c’est qu’ils ne subissent pas les malédictions des esprits mais bien la protection et la bénédiction de ce nouveau Dieu. Alors les maisons en bambou disparaissent au profit de celles en bois finalement non-habitées par les esprits. Plus de sacrifices pour la rivière, la saison, les récoltes… Libération de toutes les peurs.

Dès lors, de nombreuses familles se convertirent.

P. Quintard dans les rizières

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