Pado Verdière : un des pionniers

Au début des années 1960, l’évêque de Bangkok, Mgr Chorin, MEP, entreprend l’évangélisation des Karens de son diocèse dont aucun prêtre n’a encore la charge. Début 1963, il envoie pour cela le P. Verdière, un père MEP expérimenté, pour une première prise de contact, tandis que dans le même temps le jeune P. Quintard, qui s’est porté volontaire, part pour Maepon apprendre la langue auprès des Pères de Bétharram.

Pour ce premier contact, le Père Edmond Verdière entreprend de relier Maesot et Maesariang où réside le P. Mirco.

Débute alors un voyage digne d’un roman d’aventure, que le père Quintard décrit, admiratif :

«[Il partit de] Maesot, une sous-préfecture sur les bords de la Mae Moei, la rivière qui, contrairement à ses consœurs, coule du Sud vers le Nord pour rejoindre la Salaween en terre birmane et sert de frontière entre la Thaïlande et la Birmanie. Il préparait ainsi un nouveau poste pour ce qui devait devenir bientôt le centre de la mission kariane dans le futur diocèse de Nakhon Sawan. A marches forcées dans la forêt emplie de sangsues ou dans la montagne, escaladant ou descendant par le plus court chemin, c’est-à-dire tout droit, sans suivre les sentiers sinueux qui allongent la route mais permettent d’éviter toute escalade hasardeuse, il alla son chemin à la découverte du monde karian. Edmond visita les villages situés sur le trajet entre Maesot et la province voisine de Mae Hong Son. Grâce à un interprète, il commença à annoncer l’Evangile de Jésus. La Bonne Nouvelle de la « libération des génies innombrables et insatiables » dont les karians sont victimes semblait intéresser ces montagnards. Arrivé dans la province de Mae Hong Son, il prit contact avec le Père Mirco, un prêtre de Bétharram qui travaillait lui aussi en milieu karian. Celui-ci lui remit une chrétienté qu’il avait convertie sur le territoire de Maesot (Maewé bien sûr !). Ce voisin le plus proche était à onze jours de marche à la boussole du point de départ d’Edmond ! »

Père Edmond Verdière

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