1967-1997 : Karens de Birmanie

Oui peu à peu les Pères MEP ont quitté le poste de Maesot pour rejoindre les quatre coins du pays karen : au sud le Père Tygréat vers Chongkhaep, à l’est le Père Guillou vers Poupae, au nord le P. Quintard vers Maewé d’où tout était parti. A l’ouest c’est la Birmanie…et là encore ce sera l’affaire du P. Quintard.

Il écrit : « L’année 1967 a été pour moi une année importante, l’année où j’ai commencé à me sentir karen. Cette année-là j’ai rencontré dans la jungle le Général Bomya, chef du mouvement KNU (Karen National Union), communément appelé Kawsooley. Depuis je suis, pas à pas, évènement après évènement, la souffrance des karens de Birmanie. La souffrance du début est devenue à travers les années une conscience d’être un des leurs, leur cause est la mienne. Je suis devenu depuis des années un peu l’aumônier catholique de Kawsooley. Ce sont les circonstances qui l’ont voulu : les prêtres de Birmanie n’ayant pas accès dans les zones kawsooley, de Thaïlande il m’est facile d’y aller. J’essaie de réorganiser quelques communautés catholiques. J’ai fondé l’église et l’école de la Rédemption au cœur de la Révolution karen, signe que l’église est aux côtés des opprimés ».

Il ajoutera plus tard : « Les visites pastorales en territoire birman se font clandestinement. Les autorités thaïes, par bonheur, ont la délicatesse de fermer les yeux ». Et le P. Billot, MEP, de conclure : « Il est probable que son dévouement sans limites était bien connu dans la région et facilitait les choses ; on lui faisait confiance ».

Côté Birman
La Birmanie à quelques brasses, vue depuis la rive du Mae Moei à Maetowo

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