Une Eglise sans frontières !

Le secteur dont avait la charge le père Quintard était immense, il avait une paroisse à Maesot et des villages qui touchaient jusqu’au diocèse de Chiang Mai, au-delà de la province de Tak. Son ‘’domaine’’ était d’autant plus grand qu’il n’était pas limité par des considérations politiques… Le fleuve marquant la frontière birmane étant si facile à traverser, pourquoi s’abstenir ? Il y avait de l’autre côté une Eglise à bâtir et des Karens birmans qui avaient déjà entendu des histoires comme celles du Pado, des histoires si lumineuses qu’ils s’en souvenaient bien longtemps après… Les Baptistes avaient en effet déjà commencé un beau travail d’évangélisation en Birmanie, qui était resté gravé dans les mémoires de ceux qui s’étaient finalement ensuite installés de l’autre coté de la frontière. A témoin cette belle anecdote :
Un jour dans le village de Maeweclo, village de la rive thaïlandaise du fleuve, le vieil Oubala qui avait planté sa maison sur le bord du torrent, reçut le Pado Mirco chez lui avec joie. En un tour de main il balaya la véranda, étala des nattes et invita ses hôtes à s’asseoir. Affable, obséquieux même, il parla d’une voie empreinte de respect. Enfant, il avait étudié en Birmanie dans une école baptiste ; il était resté païen mais il avait gardé la nostalgie du Dieu et du Ciel qu’il chantait autrefois…

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